Dans la société actuelle, une part très présente de l’individu est représentée par « l’actif », cette voix qui met à jour constamment sa «to do list».
S’il n’y prend garde, l’individu saute inlassablement de tâche en tâche, à la façon d’un robot, perdant la conscience de son comportement.
Cette tendance compulsive à ne pas pouvoir s’arrêter, bien souvent inconsciente, peut aussi cacher des bénéfices indirects, comme celui de ne pas devoir affronter le vide et faire face à ses enjeux existentiels.
De plus en plus préoccupé par la réalisation de toutes ces choses à faire, l’individu n’a plus le temps d’être.
Il neutralise alors, sans le savoir, sa fonction d’attention qui pourrait pourtant l’amener à reprendre conscience.
Il perd alors ses connexions et entres autres celle qui le lie à lui-même et à son être.
C’est pourtant en acceptant de changer de rythme, en accueillant la lenteur et les temps morts que l’individu pourra capturer des instants de « silence » l’amenant à porter son attention sur le miracle de la vie qui l’entoure, et qu’il pourra alors entrer en lui-même pour écouter « le son » de sa nature profonde et commencer à cheminer sur la route vers son accomplissement.
« Le monde a tué la lenteur. Il ne sait plus où il l’a enterrée. » Christian BOBIN.