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Conscience et accomplissement

En psychologie de nombreux auteurs ont tenté de modéliser l’être humain.

William Schutz fait partie de ceux-là.

Dans son approche « L’élément humain », il qualifie le degré d’ouverture ou de conscience d’un individu dans sa relation à l’autre.

Pour illustrer sa méthodologie, prenons un exemple tiré de la sphère professionnelle, à savoir celui d’un collaborateur qui présente un travail à son supérieur hiérarchique sans recevoir le moindre feed-back.

Au-delà du déni et de la rétention de son expérience négative, le collaborateur peut accroître sa conscience en la plaçant au premier niveau et s’exprimer alors en accusant l’autre : « vous êtes un mauvais patron ».

Au second niveau de conscience, le collaborateur devient capable de qualifier le ressenti qui le traverse : « suite à l’absence de feed-back de votre part, je ressens vis-à-vis de vous de la colère ».

Au troisième niveau de conscience, le collaborateur va plus loin et est capable d’expliquer la raison de son ressenti : « je ressens de la colère à votre égard parce que vous n’avez pas dit ce que vous pensiez de mon travail ».

Au quatrième niveau de conscience s’opère un basculement, en ce sens que le collaborateur va porter son attention sur lui et plus sur son supérieur : « en ne me donnant pas de feed-backj’ai l’impression que vous me considérez comme quelqu’un d’incompétent ».

Enfin au cinquième niveau de conscience, stade le plus abouti, le collaborateur peut identifier sa peur sous-jacente, responsable de son expérience négative : « en ne recevant pas de feed-back de votre part, j’ai peur d’être considéré comme quelqu’un d’incompétent ».

En cheminant de la sorte au travers des différents niveaux de conscience, le collaborateur vit son expérience négative très différemment : de l’accusation de l’autre à l’identification d’une peur personnelle qu’il doit apprendre à maitriser.

Dans le premier cas (faible niveau de conscience), le collaborateur est prisonnier de sa carte du monde et de ses croyances et reste bloqué dans son jugement de l’autre. Dans le second cas (niveau de conscience élevé), le collaborateur, par une meilleure connaissance de soi, desserre les barreaux de sa prison intérieure afin de pouvoir exprimer sa vraie nature.  

« Quoi ! Tu regardes la paille dans l’oeil de ton frère; et la poutre qui est dans ton oeil, tu ne la remarques pas ? » de Évangile selon Saint Matthieu chapitre 7, verset 03;

« Tout ce qui nous irrite sur les autres peut nous conduire à une meilleure compréhension de n nous-mêmes. » de Carl Gustav Jung.