Aller au contenu
Accueil » Blog » L’accomplissement de soi et l’individuation

L’accomplissement de soi et l’individuation

Selon C.G. JUNG, le but dans la vie pour un individu est de s’individuer.

Pour ce faire, il doit découvrir et réaliser les besoins de son âme, au travers du processus d’individuation qui, plutôt qu’un travail psychologique de développement personnel, est un cheminement spirituel par lequel il devient alors une totalité indivisible se rapprochant par la même occasion de sa singularité ou de sa vraie identité. 

Pour C.G. JUNG, l’âme de l’individu est son principe essentiel de vie, son essence, son souffle, sa vérité profonde, subtile et spirituelle, sa conscience pure originelle, divine et immuable.

L’individuation n’est pas à confondre avec l’individualisme qui induit une attitude de préférence de soi. En effet, avec l’individuation, l’individu reste fidèle à sa propre nature mais n’exclut ni l’autre, ni l’univers qu’il inclut et accueille. 

Il s’agit pour l’individu de renaître à un nouvel état, plus évolué et plus conscient en dialoguant avec l’inconscient et rendant progressivement des contenus inconscients conscients.

Ce dialogue entre le conscient et l’inconscient utilise le langage des symboles, archétypes, mythes et images via des médiateurs que sont les rêves, l’imagination active, les synchronicités et les rituels.

Pour C.G. JUNG, le déclenchement de l’individuation s’impose naturellement comme conséquence de l’avancée de l’être humain dans son cycle de vie. 

Il naît du besoin profond de sens ou de l’altération du sens, conséquence de la souffrance intervenant lors des traversées des épreuves de la vie. 

C.G. JUNG insiste sur le fait que l’individu ne peut pas vivre sans donner sens à son existence et que l’angoisse de l’homme contemporain est liée à l’absence de sens. 

Selon C.G. JUNG, la plupart des souffrances psychiques sont liées à l’absence de sens, comme le confirme par ailleurs les recherches récentes en neurosciences. 

Ces études actuelles montrent en effet que le cortex cingulaire, enfoui dans notre cerveau, nous pousse à chercher sans cesse un sens à notre existence. Ce qui explique en outre pourquoi les religions ont un effet thérapeutique sur le psychisme. Ce que confirme aussi B. Cyrulnik dans son livre « Psychothérapie de Dieu ». 

Selon C.G. JUNG, l’effondrement des religions et des idéologies politiques dans lesquelles l’homme occidental avait investi son besoin de sens a laissé un grand vide que le consumérisme ne peut combler. 

Que ce soit par une croyance religieuse ou par le processus d’individuation, l’être humain répond à son besoin fondamental d’avoir une représentation du monde et de son existence qui satisfasse la totalité de son être. 

Toujours selon C.G. JUNG, au moment où l’homme s’individue, il atteint alors l’universel, se sent relié au cosmos et est proche de l’état de complétude. 

Comme l’explique très bien Frédéric LENOIR dans son livre « JUNG , un voyage vers soi » , C.G. JUNG distingue différentes étapes clés dans le processus d’individuation : le passage de la persona au moi, l’apprivoisement de l’ombre, l’intégration de l’anima et de l’animus et l’harmonisation des polarités contraires.

En synthèse, l’accomplissement de soi et l’individuation de C.G. JUNG sont vraiment de très proches voisins.